DPE - Diagnostic de Performance Énergétique : ce qui change en janvier 2023 - 09/01/2023

Depuis le 1er janvier 2023, plusieurs évolutions ont été mises en application dans de nombreux domaines : énergie, rénovation, efficacité énergétique, logement,… Des mesures qui visent à relever le défi de la transition écologique. Dans cette optique, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) se voit évoluer à nouveau.

Un logement est désormais réputé « décent », lorsque sa consommation énergétique (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement…) est inférieure à 450 kilowattheures d’énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an. Ainsi, ne pourront plus être proposés à la location les logements les plus énergivores dont la consommation d’énergie dépasse cette valeur, souvent classés en G.

Pour rappel, les bâtiments à usage d’habitation sont classés de A à G en fonction de leur niveau de performance énergétique et d’émission de gaz à effet de serre. La consommation énergétique est calculée en fonction des kilowattheures d’énergie primaire, par mètre carré et par an. Quant à la décence des logements mis en location elle est calculée en fonction de l’énergie finale.

Toutefois, contrairement aux idées reçues, tous les logements classés G, ne sont pas interdits à la location ! Le classement énergétique étant établi en fonction de l’énergie primaire, il est donc nécessaire de faire un petit calcul pour trouver l’énergie finale par mètre carré de surface habitable du bien et statuer sur le caractère de décence du logement.

En effet, l'énergie primaire et l'énergie finale renvoient à des notions très différentes.

- L’énergie primaire correspond à l’énergie disponible dans la nature avant l’intervention de l’homme. Il s’agit, notamment, du bois, du pétrole, du gaz avant toute transformation.

- L’énergie finale, quant à elle, désigne l’énergie réellement livrée, consommée et facturée au consommateur. Elle est aussi appelée énergie disponible.

La différence entre les deux correspond à la perte d’énergie liée à la production, à la transformation éventuelle, au transport de l’énergie, à son stockage ou encore à sa distribution.

En pratique, la conversion entre les deux dépend de la source d’énergie. Concernant le bois ou le gaz le coefficient de conversion est de 1, c’est-à-dire qu’il faut 1kWh d’énergie primaire pour fournir 1kWh d’énergie finale.

En revanche, il en va autrement pour l’électricité qui subit plus de pertes. Pour la production d’électricité, le coefficient passe à 2,3. Ainsi, pour avoir 1kWh d’électricité en énergie finale, il aura fallu consommer 2,3 kWh d’énergie primaire.

 

Par exemple :

- appartement de 29,42 m2 avec un DPE apparent à 819 kWh/m2/an
- montant d’énergie primaire (24 119 kWh)
- montant d’énergie finale « ef » (10 487 kWh)

Quand on divise ces valeurs par la surface habitable qui sont données par les diagnostiqueurs :

24 119 kWh divisés par 29,42 m2 
= 819 kWh/m2/an en énergie primaire.

10 487 kWh divisés par 29,42 m2 
= 356 kWh/m2/an en énergie finale.

Le résultat est inférieur à 450 kWh/m2/an ce qui signifie que le bien est donc parfaitement louable.

 

Jusqu’ici, l’information relative à cette énergie finale se trouvait en page 3 du DPE mais n’était pas calculée par mètre carré. A présent, grâce à cette nouvelle mesure, cette information apparait en première page et est directement exploitable puisqu’elle est calculée en fonction de la surface habitable du bien.

Si vous souhaitez plus d’informations sur les évolutions du DPE, contactez-nous ! L'équipe ABC Immodiag est composée de professionnels certifiés qui peuvent vous accompagner dans vos démarches.

Vous pouvez également nous solliciter pour tout autre renseignement portant sur les diagnostics immobiliers obligatoires ou non en cas de vente ou de mise en location d’un bien immobilier.

 


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